| | | par Oli le 03/06/2002
| Morceaux qui Tuent ...Equilibrium [Anti]body Lies within
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| Ce deuxième album des Bordelais est ahurissant. "[In]visible" est à la fois identifiable à du Nihil dès quelques notes et à l'opposé de "1:00 am" son prédécesseur. Difficile à croire et pourtant vrai. Nihil jouait de sa double personnalité sur son premier long effort et là s'affirme, prend le pas sur son côté obscur. Le blanc/bleu succède au noir, l'optimisme explose la dépression, la quiétude chasse l'angoisse. Nihil clame tout cela haut et fort avec dans les titres 'equilibrium', 'fragile' et 'white', il en va de-même de sa double personnalité, dissimulée jusque-là par de lourds accords, "Lies within", "Schizopolis" et "[anti]body" sont là pour nous permettre de mieux (les) comprendre. "Let me breathe ... unlock the cage...", enfermé dans le métal où ses émotions étaient mal perçues, Nihil a choisi de respirer et de faire un album de 'pop métal' dérangeant et inclassable, un album rock où les riffs plombés sont allégés ou relégués derrière la beauté du chant, des samples, des mélodies et des apports extérieurs. Oppressante, la musique de Nihil est désormais berçante, doucereuse, amoureuse, ensorcelante. Cet album est une charge émotionnelle pure où le chant n'est plus un contraste mais un véritable catalyseur de sentiments porté par une rythmique amniotique et des sonorités sucrées. Cependant Nihil n'a pas totalement coupé avec sa part de ténèbres, "Chapter I. Schizopolis" aurait très bien pu sortir il y a quelques années, et une certaine anxiété habite toujours certains morceaux. Rarement la musique procure autant de sensations et s'il faut citer Tool, ce sera uniquement parce que eux y sont arrivés et non pas parce que nous pourrions trouver des comparaisons musicales avec [In]visible, qui jusqu'à aujourd'hui est incomparable. |
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